Mardi 15 juin
Hier, je suis arrivé sur l'île de Noirmoutier par le pont et j'ai du emprunter le passage piétons car la piste cyclable était fermée. En bas, sur l'estran*, plein de petits bonhommes penchés en avant comme s'ils priaient...Ils sont à la pêche à pied, très règlementée : interdiction de pêcher du coucher au lever du soleil; ustensiles autorisés bien précis (serfouette, grappin à oursins, grapette à main...) et on ramasse bigorneaux, bulots, huîtres creuses ou plates, moules, praires, coques, coquilles St Jacques, palourdes, pétoncles, tellines, ormeaux, sardines en boîte, crevettes...à tailles, quantités/personne et périodes bien définies. J'ai dormi à la belle étoile dans un camping du nord de l'île, juste pour le plaisir, dans un écrin d'arbres! J'ai fait la moule avec mon duvet, je l'ouvre, je le ferme...Je suis soumis à rude épreuve :) !
* l'estran : bande de littoral couverte puis découverte par la marée. Les êtres vivants qui le peuplent sont soumis à rude épreuve et à des conditions extrêmes et changeant constamment: eau/air, frais/chaud ou froid...
Aujourd'hui mardi, je repars de Noirmoutier par le passage du Gois, et je dois attendre que la marée découvre les pavés, pas avant 13 heures; c'est ça aussi, la vie au bord de l'océan, la nature impose son rythme.Le passage du Gois n'a pas toujours existé. Les premières mentions datent de 1701 . Pendant l'hiver 1788/89, les premiers piquets qui jalonnaient le passage sont balayés par...les glaces !Le passage du Gois est une route submersible de 4,2 km qui relie l'île de Noirmoutier au continent. Invisible la moitié du temps, ce fragile trait d'union est aussi une formidable lieu de vie .Qu'il soit sous l'océan ou émergeant des flots, le Gois attire autant les oiseaux venus chercher leur nourriture que les pêcheurs à pied et les curieux savourant l'œuvre de la nature. Sa traversée est un évènement exceptionnel! Ses 9 balises servent aussi de refuge pour les 'téméraires' qui se sont faits surprendre par la montée des eaux. Selon le coefficient de la marée, la hauteur d'eau y varie de 1,30 m. à 4 m. (plus le courant, imaginez!!) Le tour de France l'a emprunté pour la première fois en 1993. I'm late !Après avoir longé toute l'île vent dans le dos :) une première depuis longtemps! j'ai traversé le passage du Gois sans tarder pour devancer les voitures : pavés recouverts encore de 3 à 10 cm d'eau, concentré, mouillé, salé, un petit Paris-Roubaix ! Puis, toujours aussi confiant en mon GPS, j'avale des boucles de pistes caillouteuses, des nids de poule, des ornières en retrouvant le vent dans le nez! Je croise et recroise, au hasard de mes boucles, un couple sympa de cyclistes randonneurs comme moi qui font le tour de Vendée je crois. Heureux de retrouver la civilisation et ses frites! Un régal, avec quelques moules s'entend ! Un bon 4 heures!
Puis me voici à Brévin-les-Pins aux senteurs méditerranéennes, au niveau du pont de Saint Nazaire qui traverse la Loire, et qui m'économise un détour de 50 km. Mais alors, la galère! Le pont est autorisé aux cyclistes, mais impossible de trouver l'accès, marre de tourner en rond, je prends alors une voie rapide en serrant les fesses et je trouve enfin ce !!! de pont. Expérimentation en cours: une seule voie pour les véhicules à moteurs( voitures et camions) et une piste cyclable pas si large avec les sacoches, peut être dans l'intention de céder définitivement la 2ème voie habituelle aux cyclistes et piétons... Bonne idée, mais je ne suis pas très joyeux de servir de cobaye . Je suis le seul cycliste. Je serre encore les fesses et pédale à fond, la première moitié monte bien et vent dans le nez!
Dans Saint Nazaire, pas de camping, hôtels complets, en errant, je passe devant les chantiers navals: comme des barres d'immeubles, la construction du plus grand paquebot jamais imaginé! Il se fait tard, j'ai 100 bornes dans les pattes, encore 15 km et je me pose dans un camping ; 7 heures sur mon biclou, plus de 110 km, long, stressant, mais plein de sensations, entre phénomène naturel et activités humaines... même pas le jus de me faire chauffer un lyophilisé, je me couche sans monter ma tente! Et je ne vous ai pas dit que j'avais fait une 2 ème chute, pas grave, en frottant mes sacoches à une barrière, mais une 2ème pizza, à gauche cette fois. L'autre commençait à guérir.. On verra demain.Un mois que je suis sur les routes!Et je tombe de sommeil.... " Bonne nouille!! "

Hier, je suis arrivé sur l'île de Noirmoutier par le pont et j'ai du emprunter le passage piétons car la piste cyclable était fermée. En bas, sur l'estran*, plein de petits bonhommes penchés en avant comme s'ils priaient...Ils sont à la pêche à pied, très règlementée : interdiction de pêcher du coucher au lever du soleil; ustensiles autorisés bien précis (serfouette, grappin à oursins, grapette à main...) et on ramasse bigorneaux, bulots, huîtres creuses ou plates, moules, praires, coques, coquilles St Jacques, palourdes, pétoncles, tellines, ormeaux, sardines en boîte, crevettes...à tailles, quantités/personne et périodes bien définies.
J'ai dormi à la belle étoile dans un camping du nord de l'île, juste pour le plaisir, dans un écrin d'arbres! J'ai fait la moule avec mon duvet, je l'ouvre, je le ferme...Je suis soumis à rude épreuve :) !
* l'estran : bande de littoral couverte puis découverte par la marée. Les êtres vivants qui le peuplent sont soumis à rude épreuve et à des conditions extrêmes et changeant constamment: eau/air, frais/chaud ou froid...
Aujourd'hui mardi, je repars de Noirmoutier par le passage du Gois, et je dois attendre que la marée découvre les pavés, pas avant 13 heures; c'est ça aussi, la vie au bord de l'océan, la nature impose son rythme.
Le passage du Gois n'a pas toujours existé. Les premières mentions datent de 1701 . Pendant l'hiver 1788/89, les premiers piquets qui jalonnaient le passage sont balayés par...les glaces !
Le passage du Gois est une route submersible de 4,2 km qui relie l'île de Noirmoutier au continent. Invisible la moitié du temps, ce fragile trait d'union est aussi une formidable lieu de vie .Qu'il soit sous l'océan ou émergeant des flots, le Gois attire autant les oiseaux venus chercher leur nourriture que les pêcheurs à pied et les curieux savourant l'œuvre de la nature. Sa traversée est un évènement exceptionnel! Ses 9 balises servent aussi de refuge pour les 'téméraires' qui se sont faits surprendre par la montée des eaux. Selon le coefficient de la marée, la hauteur d'eau y varie de 1,30 m. à 4 m. (plus le courant, imaginez!!) Le tour de France l'a emprunté pour la première fois en 1993. I'm late !Après avoir longé toute l'île vent dans le dos :) une première depuis longtemps! j'ai traversé le passage du Gois sans tarder pour devancer les voitures : pavés recouverts encore de 3 à 10 cm d'eau, concentré, mouillé, salé, un petit Paris-Roubaix ! Puis, toujours aussi confiant en mon GPS, j'avale des boucles de pistes caillouteuses, des nids de poule, des ornières en retrouvant le vent dans le nez! Je croise et recroise, au hasard de mes boucles, un couple sympa de cyclistes randonneurs comme moi qui font le tour de Vendée je crois. Heureux de retrouver la civilisation et ses frites! Un régal, avec quelques moules s'entend ! Un bon 4 heures!
Puis me voici à Brévin-les-Pins aux senteurs méditerranéennes, au niveau du pont de Saint Nazaire qui traverse la Loire, et qui m'économise un détour de 50 km. Mais alors, la galère! Le pont est autorisé aux cyclistes, mais impossible de trouver l'accès, marre de tourner en rond, je prends alors une voie rapide en serrant les fesses et je trouve enfin ce !!! de pont. Expérimentation en cours: une seule voie pour les véhicules à moteurs( voitures et camions) et une piste cyclable pas si large avec les sacoches, peut être dans l'intention de céder définitivement la 2ème voie habituelle aux cyclistes et piétons... Bonne idée, mais je ne suis pas très joyeux de servir de cobaye . Je suis le seul cycliste. Je serre encore les fesses et pédale à fond, la première moitié monte bien et vent dans le nez!
Dans Saint Nazaire, pas de camping, hôtels complets, en errant, je passe devant les chantiers navals: comme des barres d'immeubles, la construction du plus grand paquebot jamais imaginé! Il se fait tard, j'ai 100 bornes dans les pattes, encore 15 km et je me pose dans un camping ; 7 heures sur mon biclou, plus de 110 km, long, stressant, mais plein de sensations, entre phénomène naturel et activités humaines... même pas le jus de me faire chauffer un lyophilisé, je me couche sans monter ma tente! Et je ne vous ai pas dit que j'avais fait une 2 ème chute, pas grave, en frottant mes sacoches à une barrière, mais une 2ème pizza, à gauche cette fois. L'autre commençait à guérir.. On verra demain.
Puis me voici à Brévin-les-Pins aux senteurs méditerranéennes, au niveau du pont de Saint Nazaire qui traverse la Loire, et qui m'économise un détour de 50 km. Mais alors, la galère! Le pont est autorisé aux cyclistes, mais impossible de trouver l'accès, marre de tourner en rond, je prends alors une voie rapide en serrant les fesses et je trouve enfin ce !!! de pont. Expérimentation en cours: une seule voie pour les véhicules à moteurs( voitures et camions) et une piste cyclable pas si large avec les sacoches, peut être dans l'intention de céder définitivement la 2ème voie habituelle aux cyclistes et piétons... Bonne idée, mais je ne suis pas très joyeux de servir de cobaye . Je suis le seul cycliste. Je serre encore les fesses et pédale à fond, la première moitié monte bien et vent dans le nez!
Dans Saint Nazaire, pas de camping, hôtels complets, en errant, je passe devant les chantiers navals: comme des barres d'immeubles, la construction du plus grand paquebot jamais imaginé! Il se fait tard, j'ai 100 bornes dans les pattes, encore 15 km et je me pose dans un camping ; 7 heures sur mon biclou, plus de 110 km, long, stressant, mais plein de sensations, entre phénomène naturel et activités humaines... même pas le jus de me faire chauffer un lyophilisé, je me couche sans monter ma tente! Et je ne vous ai pas dit que j'avais fait une 2 ème chute, pas grave, en frottant mes sacoches à une barrière, mais une 2ème pizza, à gauche cette fois. L'autre commençait à guérir.. On verra demain.
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