Charlie, vous connaissez?

 Ce petit bonhomme au pull rayé des albums jeunesse, que les gamins s'amusent à chercher dans une foule bigarrée!! Il est sous nos yeux, mais on ne le trouve pas ! Et ben, là ,c'est un peu du même style, on sait théoriquement où il est, mais pas vraiment! on ne le voit pas...et on ne l'entend plus; silence radio; ah! c'est beau l'IA, mais bon...

Il était là !!! "Comment????"  allez-vous dire! "avec son vélo?????"  Oui!

Celui qui renonce à devenir meilleur cesse déjà d'être bon!

 

Après une nuit réparatrice, je décide de rebrousser chemin, car j'ai assez donné la veille et il ne faudrait pas trop pousser le bouchon et tenter la chance! Je retrouve la civilisation! J'apprécie le bitume, même raide.

un collègue!!!! ca ne m'est pas destiné, mais ça m'encourage quand même.

Monter, descendre, monter, descendre, je me pose enfin dans un camping sympa à Aulus les Bains, avec un petit pique-nique pour recharger les batteries .Je suis néanmoins content, le Charlie tient le choc!!!!

Charlie.

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Dix jours que je suis sur mon fier coursier, plus les 3 étapes pré-départ avant Marseille , je n'en reviens pas ! Aujourd'hui, pas de pression, l'étape n'est pas très longue. J''ai décollé sans trop tarder (8h.30) pour pouvoir profiter d'un long moment de repos ensuite !

Le col de Puymorens relie la haute vallée de l'Ariège et du Carol, dans le département des Pyrénées-Orientales, et relie ainsi les bassins versants de la Garonne et de l'Ebre. Il est sur la ligne de partage entre Atlantique et Méditerranée, comme une partie importante des Pyrénées le long de la frontière espagnole. Si vous avez envie de beaux paysages, n'hésitez pas ! C'est ici que vous devez être!

Montée sans souffrir, sans hâte, 18 km à 6/100 max...juste décoiffé par 3 fusées, 3 pros de je ne sais plus quelle équipe, tortue et lièvres ! A la descente, coooool, prudente sur quelques kilomètres de travaux, un peu froid car le temps tourne, et je me pose dans un gîte, l'auberge du Nadre,dans le beau village de Mérens les Vals: ce soir, pas de tente à planter, un vrai matelas, un oreiller! Une chance, vu ce qui tombe maintenant!! le pire temps depuis que je suis parti!

Non sans avoir eu le temps de me balader jusqu'aux sources ferrugineuses 

30 degrés, un vrai bonheur, hors l'odeur du souffre ! Je sors de là propre comme un sou neuf, prêt pour une sieste dans mon dortoir.... L'odeur du... cassoulet chatouille mes narines, je vais faire honneur à mes hôtes, si accueillants et sympathiques !

Demain est un autre jour!

Je commence à avoir des airs de baroudeur, surtout dans le regard, hein Raph!!

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 On peut dire que je suis rentré dans le vif du sujet 😎

Donc, v.21/05, initialement prévu jour de repos, je roule une petite trentaine de kilomètres pour arriver à Arles sur Tech, 375 mètres de dénivelé, ça décontracte les jambes, mais l'horizon commence à changer. Ca promet :) Une petite bière en attendant le résultat du test/covid nécessaire pour passer la frontière demain! Aline pense que j'aurai la ligne haricot vert à la fin du périple!

et d'un !

et de deux!

Chouette de pouvoir regarder la route que l'on vient de parcourir! Je passe la frontière sans problème et je bascule en Espagne, en Catalogne.

En fin d'après-midi, je me pose dans un camping prés de Ripoll. 80,4 km,1575 mètres de dénivelé,5 heures 45 de selle… Je n'arrive pas trop à communiquer avec les gars du camping, patibulaires mais presque, qui sont aussi bons en français que moi en  espagnol, et l'anglais, j'vous explique même pas ! J'inaugure ma popote pour préparer une semoule aux fruits lyophilisés: un régal, chaud, goûteux, nourrissant! mais je digère mal parce que quelques gamines s'amusent à lancer des cailloux sur ma tente jusqu'à tard dans la nuit !Je hausse le ton plusieurs fois, mais ça les fait glousser! Les nerfs !! 

Dimanche 23 mai: Ripoll, Toses, Puigcerda, Entveitg. Un méchant petit crachin froid me cueille dès que je sors de la tente. Je mange deux sandwiches dans un petit bar et j'attaque la montée. Je ne peux pas mettre ma veste imperméable, trop chaud, alors je me mouille quand même. J'ai un peu froid à la descente après avoir sué pour tirer mes 100 kg sur 25 km, à plus de 1800 mètres d'altitude, 4 kilomètres à 10 pour cent. Pas mis pied à terre! Personne à la frontière, je ne la vois même pas, et me voilà à nouveau en France, dans le parc régional des Pyrénées catalanes.

Le final est cool !